Pluton
Diamètre équatorial : |
2 300 Km |
Encore récemment, Pluton était considérée comme la neuvième planète du système solaire. Mais en 2006, L'union astronomique internationale l'a reclassée dans la catégorie des planètes naines. Pluton est si éloignée qu'on n'a jamais pu observer sa surface depuis la Terre. |
Observer Pluton :
Les variations de brillance de la surface de Pluton ont été mises en évidence lors de sa rotation, à cause de la présence de zones claires et d'autres plus foncées. On pense que la matière la plus brillante est constituée principalement d'azote solide. Des études spectroscopiques menées à partir de la Terre indiquent que le méthane représente environ 1 % de sa masse. L'oxyde de carbone pourrait etre un autre coposant de la surface à des quantités inférieures à 1 %. Périodiquement on assiste à une modification des structures cristallines de l'azote à forte ou faible densité, ce qui contribuerait à modifier la luminosité que l'on peut observer à la surface de Pluton. Par ailleurs, l'azote, le méthane et l'oxyde de carbone ne sont probablement pas les seuls éléments présents. D'après les observations spectroscopiques, la présence importante d'eau gelée et d'autres composés non encore identifiés, à l'origine des taches grisâtres, à été détectée.
Surface de Pluton :
Deux types de structures internes pour la planète ont été proposés. Le premier suppose qu'au dessous d'une surface recouverte d'éléments divers, principalement d'azote, de méthane et d'oxyde de carbone, on trouve une couche d'environ 230 Km d'épaisseur composée de glace, avec une discontinuité à environ 130 Km de profondeur. Au dessous il y aurait un noyau de roches silicatées. Le deuxième type de structure décrit également un premier niveau de glace d'environ 250 Km, mais ensuite, avant le noyau silicaté central, une couche d'environ 100 Km d'épaisseur de matière organique.
La présence de glace peut s'expliquer par le fait qu'elle se serait détachée des roches primordiales qui formaient la planète lors de l'impact avec plusieurs astéroïdes qui en ont réchauffé l'intérieur.
L'atmosphère de Pluton :
Etant donné les amples variations de réflexivité de la surface, on pense qu'il doit y avoir d'importantes variations horizontales de températures qui influenceraient l'atmosphère au dessus. Sur la base de certains modèles, il y a probablement une variation latérale d'un facteur 2, unique en genre dans le système solaire. Il semble que les variations verticales de la température pourraient être de l'ordre de 20 à 30 degrés kelvin tous les kilomètres. L'ensemble des recherches sur les systèmes décrits ci-dessus permettraient de diviser verticalement l'amosphère en deux parties : la partie la plus externe, au dessus de 1 215 Km, et la plus interne au dessous.
A 1 215 Km, la pression atmosphérique serait de l'ordre de 2,33 microbars, et la limite entre les deux niveaux serait matérialisée par une couche d'aérosols. Le composant principal de l'atmosphère est l'azote moléculaire, dans la mesure où on pense que celui-ci aurait évolué à partir de la matière qui compose la surface de la planète. Aujourd'hui, étant donné les températures au sol sur Pluton, l'azote est plus volatil que l'oxyde de carbone et le méthane, et est donc vraisemblablement le principal composant. Par ailleurs, il y a probablement, dans l'atmosphère, des molécules, des atomes et des ions dérivés de processus photochimiques comme l'hydrogène et l'azote atomiques, l'acide cyanhydrique, ainsi que d'autres hydrocarbures.
L'orbite de Pluton :
Grâce à deux techniques spéciales d'observation, Pluton est aujourd'hui mieux connue : il est désormais certain que Pluton, avec son satellite Charon, forme une sorte de système binaire dont le centre de gravité est extérieur à la planète elle-même. En 2005, deux autres petits satellites ont été découverts. Nous savons aujourd'hui que Pluton est éloignée du Soleil de près de 39, 4 unités astronomiques, soit environ 5 900 millions de kilomètres. A cause de cette distance énorme, le temps qu'il lui faut pour tourner autour du Soleil représente près de 248 années terrestres.
Pluton, encore récemment considérée comme la planète la plus éloignée et aujourd'hui reclassée parmis les planètes naines, se déplace à certaines périodes à l'intérieur de l'orbite de Neptune à cause de la forme elliptique très marquée de son orbite.